
Signatures métaboliques induites par le jeûne prolongé dans le muscle squelettique humain d’hommes maigres et obèses
2018
La résistance à l’insuline est une adaptation physiologique bien connue au jeûne prolongé dans le muscle squelettique sain. L’obésité est associée à la résistance à l’insuline et à l’inflexibilité métabolique dans le muscle squelettique, et à une augmentation prononcée du risque de complications métaboliques.
Selon l’hypothèse que les caractéristiques métaboliques de la résistance à l’insuline associée au jeûne prolongé sont différentes de la résistance à l’insuline associée à l’obésité, cette étude examine neuf participants obèses et neuf participants maigres pendant 12 et 72 heures de jeûne, respectivement.
La résistance à l’insuline chez les obèses était associée à une altération de la signalisation de l’insuline et à des niveaux réduits de glucose-6-phosphate et d’intermédiaires du cycle TCA. Un jeûne de 72 heures chez les participants maigres a réduit l’absorption de glucose stimulée par l’insuline à des niveaux similaires à ceux des participants obèses à jeun depuis 12 heures. Ce phénomène était associé à une augmentation de l’oxydation des lipides, mais pas à une accumulation de diacylglycérol ou d’acylcarnitines, ni à une altération de la signalisation de l’insuline. Le jeûne prolongé a été associé à des augmentations prononcées des taux de β-hydroxybutyrate et de β-hydroxybutyrylcarnitine dans le muscle squelettique, ce qui suggère une augmentation du métabolisme des corps cétoniques.
La résistance à l’insuline induite par le jeûne peut être une conséquence de la compétition entre les substrats. Le mécanisme sous-jacent de la résistance à l’insuline dans l’obésité n’est donc pas comparable aux adaptations physiologiques du muscle squelettique induites par un jeûne prolongé chez les participants maigres.