
FAQ
Les indications qui suivent concernent le jeûne périodique (entre 5 et 10 jours) inspiré de la méthode du Docteur Buchinger, c’est-à-dire accompagné de jus et de bouillon de légumes, comportant une activité physique douce, avec un encadrement professionnel. C’est le mode de jeûne le mieux évalué dans la littérature médicale.
Les médecins de l’Académie Médicale du Jeûne s’appuient sur les études scientifiques publiées et sur l’expérience des accompagnants professionnels pour conseiller, ou pas, le jeûne. Ils ne peuvent pas à ce jour se prononcer sur le jeûne hydrique (ou hygiéniste), ni sur le jeûne sec (sans hydratation).
Pourquoi est-ce que je n’ai pas faim en jeûnant ?
La chimie de l’organisme change pendant le jeûne, le taux d’insuline, qui est orexigène (donne faim) baisse et le taux de corps cétoniques, qui sont anorexigènes (coupent la faim) augmente, donc ce nouvel équilibre biochimique atténue naturellement la faim.
Pourquoi choisir de ne pas manger en 2024, alors qu’on a accès à la nourriture à volonté ?
La génétique de l’être humain lui a permis de survivre aux privations temporaires de nourriture imposées par les saisons depuis des milliers d’années, en revanche, cette génétique n’est pas programmée pour faire face aux excès alimentaires, comme en témoigne l’augmentation des maladies chroniques émergentes dans les pays industrialisés. La restriction calorique temporaire volontaire est une façon simple et efficace d’améliorer sa santé et de revenir à l’homéostasie.
Ma belle-sœur s’est inscrite à un jeûne, je crains pour elle …
L’équipe scientifique des cliniques Buchinger-Wilhelmi en Allemagne a publié en 2019 une étude de suivi de 1422 personnes, ayant jeûné entre 4 et 21 jours. Cette étude scientifique valide la sécurité, le confort et l’amélioration de l’état de santé général par des données de surveillance cliniques et biologiques.
Cette publication permet de constater l’excellente tolérance du jeûne, même long, lorsque celui-ci est bien préparé et encadré.
Combien de temps peut-on jeûner ?
La durée conseillée pour un jeûne est très variable selon les sujets, la condition physique, la santé et l’objectif poursuivi.
En moyenne , une personne de taille et poids normal a assez de réserves énergétiques pour jeûner 1 à 3 semaines.Est-ce que je peux jeûner si je suis très mince ?
Le jeûne est contre-indiqué si la corpulence se situe en-dessous de 18. Le calcul de la corpulence, ou Index de Masse Corporelle (IMC), se fait en divisant le poids, en kilogrammes, par le carré de la taille, en mètres : IMC = poids (kg) / taille2 (m). Si vous êtes entre 18 et 19, un avis médical est nécessaire. Une corpulence au-dessus de 19 n’est pas un critère suffisant pour autoriser un jeûne, chaque cas est particulier.
Est-ce qu’on perd du poids en jeûnant ?
L’absence d’alimentation entraîne naturellement une perte de poids, qui concerne différents secteurs corporels : perte en eau (compensée par une hydratation abondante dans le jeûne selon Buchinger), perte en graisses corporelles. C’est une conséquence habituelle du jeûne, variable selon les individus et leur corpulence, mais ce n’est pas l’effet le plus important.
Est-ce qu’on perd du muscles en jeûnant ?
C’est un reproche qui a été fait au jeûne, mais qui ne concerne que certaines formes de jeûne très prolongé. Une évaluation scientifique de la musculature d’individus en bonne santé qui ont jeûné pendant dix jours selon la méthode du Dr Buchinger a montré que si le volume musculaire peut légèrement diminuer (le muscle contient aussi de l’eau et des graisses) la force musculaire et l’endurance sont augmentées chez la majorité des sujets à la fin du jeûne.
Est-ce qu’on peut jeûner quand on prend des médicaments ?
Si vous prenez un traitement, une consultation avec un médecin connaissant bien le jeûne est indispensable : le métabolisme des médicaments est modifié par l’absence de nourriture,et les effets peuvent être accentués ou diminués. Dans certains cas, votre jeûne devra être accompagné par un médecin.
Est-ce que je peux jeûner si j’ai un cancer ?
Cette question demande beaucoup de précisions : quel cancer, quand a-t-il été diagnostiqué, son traitement est-il en cours ou terminé, quel traitement… Une consultation avec un médecin connaissant bien le jeûne est indispensable. Son objet est d’évaluer si un jeûne est indiqué dans votre cas, et à quel moment c’est envisageable. Ce sera obligatoirement un jeûne avec accompagnement médical continu.
Le jeûne permet-il de soigner le cancer ?
Les cellules tumorales sont affectées par le jeûne, plus que les cellules saines, mais le jeûne n’est pas à lui seul un moyen de traiter un cancer déclaré. Un jeûne ne peut pas remplacer un traitement anticancéreux (radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie ou autre). Dans certaines études, un jeûne court peut aider à supporter une chimiothérapie. Il est nécessaire en cas de maladie cancéreuse passée ou actuelle de consulter un médecin connaissant bien le jeûne pour évaluer si un jeûne est indiqué dans votre cas, et à quel moment c’est envisageable.
Est-ce que je peux jeûner si j’ai une maladie inflammatoire ?
Beaucoup de maladies inflammatoires bénéficient d’une amélioration sensible avec le jeûne. Les maladies rhumatismales (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique, maladie de Horton) sont très étudiées dans la littérature médicale comme pouvant bénéficier d’un jeûne.
Les inflammations chroniques de l’intestin peuvent aussi être durablement améliorées par des jeûnes bien encadrés, à condition que le moment soit bien choisi.
Une consultation avec un médecin connaissant bien le jeûne est nécessaire. Son objet est d’évaluer si un jeûne est indiqué dans votre cas, et à quel moment c’est envisageable.Est-ce que je peux jeûner si j’ai des rhumatismes ?
L’arthrose (usure des articulations avec l’âge) et les rhumatismes (ce terme désigne le plus souvent l’inflammation consécutive à l’arthrose) sont des indications validées du jeûne selon Buchinger. Ces pathologies sont souvent soulagées par des cures de jeûne successives.
Beaucoup de maladies inflammatoires bénéficient d’une amélioration sensible avec le jeûne. Les maladies rhumatismales (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique, maladie de Horton) sont très étudiées dans la littérature médicale comme pouvant bénéficier d’un jeûne.Je suis majeur et en bonne santé, puis je jeûner seul sans danger ?
La capacité de jeûner est inscrite dans nos gènes mais c’est une fonction que notre corps a souvent oubliée. Il convient de se la réapproprier en douceur pour un puissant nettoyage métabolique.
Pour chaque personne, il est souhaitable d’être accompagné pour réapprendre à jeûner confortablement, sans stress et en toute sécurité, au moins la première fois. Un ou plusieurs jeûnes dans un des centres de la FFJR vous permettra les apprentissages nécessaires.Quelles sont les compétences des médecins de l’AMJ ?
Ce sont des docteurs en médecine, en exercice, de diverses spécialités, qui se sont formés au jeûne dans le cadre de l’AMJ et en participant à des congrès internationaux, essentiellement en Allemagne.. Ils/Elles travaillent en équipe, y compris au cours des séjours avec accompagnement médical (JAM). Leur compétence s’établit sur un intérêt pour ce moyen thérapeutique, documenté par la littérature scientifique, et sur une expérience partagée entre confrères. Ils ont suivi des formations théoriques et ont aussi expérimenté le jeûne à titre personnel.
Est-ce que je peux jeûner si je suis diabétique ?)
Le diabète de type 2 (celui qui est habituellement diagnostiqué après 40 ans) nécessite habituellement un traitement médicamenteux continu. Une consultation avec un médecin du jeûne permettra d’évaluer si un jeûne est indiqué dans votre cas, et à quel moment de votre vie c’est envisageable. Ce sera obligatoirement un jeûne avec un accompagnement médical continu.
Le diabète de type 1 (celui qui se découvre dans l’enfance et qui nécessite un traitement par injections d’insuline) a longtemps été une contre-indication formelle au jeûne. L’amélioration de la gestion de la glycémie grâce aux pompes à insuline et aux lecteurs de glycémies implantés, ont permis à certains médecins diabétiques de type 1, d’expérimenter le jeûne pour eux-mêmes, dans un milieu adapté (en service hospitalier en Allemagne). Ceci est exceptionnel et le jeûne reste contre indiqué dans les conditions d’accompagnement habituellement pratiquées en France.
J’ai eu un infarctus du myocarde : est-il possible de jeûner ?
Le traitement post ‘infarctus du myocarde comprend en général 2 antiagrégants plaquettaires, un bêta bloquant, et souvent une statine. Le métabolisme de ses traitements peut être perturbé par le jeûne long et on attendra en général 6 mois après l’infarctus; et l’allègement du traitement pour envisager un jeûne, toujours après avis médical sur votre situation particulière.
A partir de quel âge peut-on jeûner ?
Le jeûne est une décision personnelle qui suppose d’avoir atteint la majorité. Les parents ne doivent pas l’imposer à leurs enfants, et lorsque la croissance n’est pas terminée, le jeûne périodique est contre-indiqué.
Jusqu’à quel âge puis-je jeûner ?
Cela dépend pour l’essentiel de l’état de santé, des habitudes alimentaires, et de l’exercice physique habituellement pratiqué. L’âge physiologique peut-être très différent de l’âge chronologique. Si la question de l’âge se pose à vous, prenez un rendez-vous de consultation avec un médecin du jeûne.
Le jeûne peut-il soigner la dépression ?
Les plus expérimentés dans l’association jeûne et dépression sont sans doute les médecins russes au siècle dernier. Le Pr Michalsen en Allemagne a également publié sur l’adaptation des neurotransmetteurs au cours du jeûne long. Les durées de jeûne habituellement pratiquées en France (1 semaine) ne sont pas suffisantes pour soigner la dépression, en revanche, la dépression n’est pas une contre-indication au jeûne.
J’ai un traitement médicamenteux et j’aimerais jeûner ; comment faire ?
Chaque situation va mériter d’être examinée attentivement par un médecin qui connaît bien le jeûne, afin de vérifier, médicament par médicament, s’il vous est possible de jeûner et ce qu’il faut faire avec votre traitement: le diminuer ? l’arrêter ? le poursuivre ?
Est-ce que le jeûne entraîne des carences ?
Une conférence de consensus a confirmé qu’aucune supplémentation n’était nécessaire pour un jeûne qui dure de 1 à 3 semaines.
L’autophagie déclenchée pendant le jeûne, permet un recyclage des micronutriments indispensables , et par ailleurs, cette phase de jeûne est une phase de catabolisme. C’est surtout à la sortie du jeûne, qui est une phase de reconstruction cellulaire, qui devra être particulièrement soignée en matière d’apports de micro-nutriments.
Par ailleurs, il est également important de s’assurer, avant le jeûne, de ne pas être carencé(e).Version IA 👍
Le jeûne entraîne-t-il des carences ?
Une conférence de consensus a confirmé qu’aucune supplémentation n’était nécessaire pour un jeûne de une à trois semaines.
L’autophagie, processus déclenché pendant le jeûne, permet de recycler les micronutriments essentiels, et cette étape du jeûne est également une phase catabolique. Il faut être vigilant sur les apports en micronutriments à la fin du jeûne, qui est une phase de reconstruction cellulaire.
Il est également important de s’assurer que l’on n’est pas carencé avant le début du jeûne.J’ai de la porosité intestinale, est-ce compatible avec le jeûne ?
L’inflammation chronique est le facteur principal incriminé dans la persistance de l’hyperperméabilité intestinale (“porosité”) et le jeûne a une action intéressante sur cette inflammation chronique.
Dans un étude de 2023 sur les effets du jeûne sur l’écosystème intestinal, l’équipe de Robin Mesnage a constaté que le profond remodelage de l’intestin pendant le jeûne a entraîné un renouvellement de la muqueuse intestinale et une diminution de l’état inflammatoire, étape essentielle pour restaurer un microbiote intestinal sain lorsque la nourriture est ré-introduite après le jeûne.Si je me sens mal, suis-je obligé de poursuivre le jeûne ?
Il est très important d’être accompagné par quelqu’un qui connaît bien le jeûne, surtout pour le premier jeûne, pour évaluer si les symptômes ressentis sont “normaux” c’est à dire physiologiques et sans danger, ou au contraire, s’ils nécessitent une interruption du jeûne, qui doit, de toute façon, être progressive.
Le jeûne peut être inconfortable à certains moments, mais jamais insupportable.