Effets d’un jeûne de sept jours sur la performance physique et l’adaptation métabolique pendant l’exercice chez l’homme

2025

Tout au long de l’histoire, l’homme a été confronté à des périodes de famine qui l’ont obligé à un effort physique accru pour trouver de la nourriture.

Pour étudier les adaptations de la fonction musculaire, 13 participants (7 hommes et 6 femmes) ont jeûné pendant sept jours. Ils ont perdu 4,6 ± 0,3 kg de masse maigre et 1,4 ± 0,1 kg de masse grasse. La force isométrique et isocinétique maximale est restée inchangée, tandis que le pic d’absorption d’oxygène a diminué de 13 %.

Le glycogène musculaire a diminué de moitié, tandis que l’expression des protéines de la chaîne de transport d’électrons est restée inchangée. L’expression de la pyruvate déshydrogénase kinase 4 (PDK4) a été multipliée par 13, accompagnée d’une phosphorylation inhibitrice de la pyruvate déshydrogénase, d’une réduction de l’oxydation des glucides et d’une diminution de la capacité d’endurance à l’effort. Le jeûne n’a pas eu d’impact sur l’activité de la protéine kinase activée par l’AMP 5′ (AMPK), ce qui remet en question son rôle supposé dans la dégradation des protéines musculaires.

Les participants ont conservé leur force musculaire et leurs enzymes oxydatives dans les muscles squelettiques pendant le jeûne, mais l’oxydation des glucides et la capacité d’endurance à haute intensité ont été réduites.

Kolnes, K.J., Nilsen, E.T.F., Brufladt, S. et al. (2025) Effects of seven days fasting on physical performance and metabolic adaptation during exercise in humans. NATURE COMMUNICATION 16, 122 Retour aux publications scientifiques