Bascule métabolique intermittente, neuroplasticité et santé cérébrale

2018

Au cours de l’évolution, les individus dont le cerveau et le corps fonctionnaient bien en état de jeûne réussissaient à acquérir de la nourriture, ce qui leur permettait de survivre et de se reproduire. En cas de jeûne et d’exercice prolongé, les réserves de glycogène du foie sont épuisées et des corps cétoniques sont produits à partir des acides gras dérivés des cellules adipeuses. Ce changement métabolique de source de carburant cellulaire s’accompagne d’adaptations cellulaires et moléculaires des réseaux neuronaux du cerveau qui améliorent leur fonctionnalité et renforcent leur résistance au stress, aux lésions et aux maladies. Cette publication étudie comment le changement métabolique intermittent, des cycles répétés d’un défi métabolique qui induit la cétose (jeûne et/ou exercice) suivis d’une période de récupération (manger, se reposer et dormir), peut optimiser la fonction cérébrale et la résilience tout au long de la vie, en mettant l’accent sur les circuits neuronaux impliqués dans la cognition et l’humeur. Un tel changement métabolique a un impact sur de multiples voies de signalisation qui favorisent la neuroplasticité et la résistance du cerveau aux lésions et aux maladies.

Mattson, M., Moehl, K., Ghena, N. et al. Intermittent metabolic switching, neuroplasticity and brain health. Nature Review Neuroscience 19, 81–94 (2018).Retour aux publications scientifiques